le GENDER et ses conséquences



La dictature du Gender et son cheval de Troie: le mariage pour tous.
 L'essentiel à savoir pour comprendre le déni de débat dont personne n'a entendu
 parler dans les grands médias.




Le mariage homosexuel, c'est l'imposition de la théorie du Gender (genre) qui
 envahit actuellement le monde.La doctrine est issue des milieux lesbiens et gays et du féminisme radical
-américain qui l'ont théorisé autour des années 60-70.

Les" féministes radicales" ou "féministes du genre" ne sont pas à confondre avec les féministes classiques qui cherchaient à obtenir une égalité raisonnableentre les hommes et les femmes.
Ici, il s'agit de féministes d'obédience néo-marxiste qui identifient l'originede la lutte des classes dans la différence originelle entre les hommes et lesfemmes.
Cette dialectique ne s'appuie plus sur une défense de la condition féminine maissur l'objectif de déconstruire la société pour créer une nouvelle civilisation.
La forme naturelle universelle des sociétés étant "la famille", c'est elle qui
 doit être déconstruite en premier et, pour cela, il faut détruire tout ce que
 l'on sait sur l'homme et la femme qui ne serait qu'une construction sociale et
 culturelle.
 

    L'insurmontable pour le Gender c'est que la fécondité est la source obligée
 de la famille homme, femme, enfants.
Le contournement de cet écueil est l'introduction d'enfants par adoption, PMA,et GPA, permettant ainsi toutes sortes de familles nouvelles au large choix desadultes.
L'enfant devient alors le prétexte, la victime et le moyen de détruire lafamille naturelle en le distribuant à volonté (sous espèces sonnantes ettrébuchantes) à ces nouvelles unions, stériles en elles-mêmes.

 


   Un autre écueil de taille pour le Gender, qui prétend créer une humanité
 nouvelle en détruisant celle qui existe depuis le commencement, est la réalité
 du modèle sexuel masculin et féminin.
Le tour de passe- passe enfantin des "Merlins l'Enchanteur" est tout simplementd'affirmer qu'il n'y a pas de sexes masculin et féminin et que cette différence
 n'est qu'une construction culturelle et sociétale, véritable dogme de la
 nouvelle religion.
Avec un intellect de cet acabit, on peut aussi prétendre reconstituer un
 dinosaure à partir d'une dent de souris et l'humanité nouvelle du Gender.
Il ne s'agit plus de revendiquer une défense de la féminité mais une destruction
 des modèles homme-femme dans tous les détails de la nature puisque la
 reproduction est revendiquée entre femmes seules, entre hommes seuls (alorsqu'il y aura toujours un père et une mère biologiques même en cas d'hommes
 porteurs d'utérus, un des rêves reproductifs de ces professeurs Nimbus).




   L'autre tour de passe-passe de ces doctrinaires, leur arme redoutable, c'est
 d'affirmer que ce qu'une construction culturelle a érigé en vérité, une autre
 conception culturelle, radicalement opposée, peut l'abolir et l'inverser, en imposant de nouveaux modèles culturels, que tout le monde serait obligé
 d'adopter, grâce aux contraintes de lois nouvelles appuyées par la force
 policière étatique.
  
Ces théoriciens ont parfaitement compris ce qui paraît évident mais qui n'est
 pas assez intégré par l'esprit humain qui en dépend pourtant, c'est l'influence
 extrême que peuvent avoir les cultures sur la constitution profonde de l'esprit
 humain.
 Les hommes sont, en grande partie, le fruit de leurs cultures
 dominantes.Partant de cette réalité, ils ont décrété d'autorité que, même la nature, était le résultat de la culture dominante, niant les évidences de la Création.
Pour eux, il n'y a pas d'hommes ni de femmes, sauf à avoir été catégorisés
 hommes et femmes par la culture dominante.

 

  Niant contre toute raison qu'il y ait des sexes masculins et féminins, ils
 remplacent la réalité masculine et féminine, qu'ils veulent détruire ,par
 l'invention sémantique des genres (genders) sexuels détachés de  toute réalité
 chromosomique, génétique, anatomique, biologique, fonctionnelle, psychologique
 et psychique.
La réalité ne serait plus le sexe originel de chacun mais le choix culturel,
 favorisé par la loi, de ne plus vivre comme  homme et femme mais selon le choix
 de "genres" qui seraient au moins cinq: hétero-sexuels, homo-sexuels masculins,homo-sexuels féminins, bisexuels, transsexuels et retour, à volonté.


  

  Pour arriver à de telles aberrations pour un esprit normal, il a fallu
 utiliser l'arme intellectuelle de la sémantique de type dialectique qui consiste
 à retourner le vocabulaire contre la réalité  et la vérité.
Le moyen se trouve dans l'exploitation de situations plus ou moinsconflictuelles que l'on retourne en faveur du mensonge, toujours par des tours
 de passe-passe.
Pour cela, il faut utiliser des mots porteurs de vertus pour profiter de leur
 symbolique en les utilisant contre leur signification réelle.
Par exemple: "les familles" au lieu de parler de paires identiques, "l'égalité" pour nommer l'identique au détriment des différences, qui seules méritent
 d'acquérir le droit à l'égalité.
Une autre arme dialectique est de condamner d'avance toute réflexion comme
 celle-ci, toute protestation, sous l'accusation systématique d'homophobie.
Pour arriver à cette fin dictatoriale, il leur a fallu contraindre l'ordre
 naturel classique par la force de la loi pour briser toute résistance à ce
 changement prétendu de la nature humaine.




  Ces adeptes de la Révolution ultime contre la Nature ont décidé d'imposer
 une nouvelle culture dominante totalitaire, conçue comme une véritable religion et revendiquée par des "théologiennes", véritables gourous "spirituels" du
 mouvement.
Pour elles, la "déconstruction" des religions est essentielle,en particulier le
 Christianisme car la figure d'un Homme-Dieu sauveur leur est insupportable, de
 même celle d'un Dieu qu'elles préfèrent remplacer par l'idée de la sagesse
 féminine,sophia, la "Déesse".
Elles affirment que tous les textes bibliques, sans faire de détail, sont le
 produit d'une culture et d'une histoire patriarcale centrée sur l'homme,
 rejetant qu'ils puissent être aussi le fruit d'une révélation inscrite dans un
 monde antique effectivement patriarcal.
Lors de la Conférence Internationale de la Population et du Développement du
 Caire de 1994, elles attaquaient surtout le catholicisme avec une concentration
 remarquable de la technique dialectique que je souligne  ;Le fait de
 demander que soient respectés les droits élémentaires ne concorde pas avec l'opposition déclarée de toutes sortes de fondamentalistes religieux, Vatican en tête, qui sont opposés à la santé et aux droits reproductifs, et même aux
 services de planification familiale ".
"Santé" et "droits reproductifs" et "services de planification familiale"signifient toutes licences et avortement (la mort pour les avortés) présentés
 comme des valeurs sous le camouflage de mots plus vertueux les uns que les
 autres.




Les alliés de la Révolution du Gender c'est d'abord l'ignorance dans laquelle
 ont été confinées les populations, toujours avec l'utilisation de la dialectique
 prétendant que le déni d'information est de l'information et du débat.
Les autres alliés sont toutes les institutions nationales, européennes et
 mondiales, gangrenées par leur influence qui est grande...
Depuis la 4ième conférence mondiale sur la femme des Nations Unies en 1995, le Gender a infiltré
 les instances internationales de l'ONU et ses dérivés: OMS, etc  .
Les alliés sont aussi le phénomène de mode habituel dans le milieu du show-biz et de la population non avertie de ce qui se trame.
De même les médias aux ordres des pouvoirs financiers acquis à l'idéologie du
 Gender, ou ignorants, ainsi que les nombreux politiciens plus ou moins soumis au lobby LGBT, sont les alliés de cette révolution inouïe.


En France, le Président hostile au mariage pour lui, impose sa maîtresse, non
 divorcée, dans les instances internationales comme première dame et dans les
 bureaux de l'Elysée , aux frais de la princesse.Tous ceux qui sont contre le mariage sont pour le "mariage pour tous".
La seule décision capitale prise dans une période de crise économique extrême a
 été d'introduire le mariage homosexuel dans le cadre de la révolution
 civilisationnelle revendiquée par le gouvernement et Madame Taubira.
L'ignorance, la précipitation, le déni d'explication, la propagande à sens
 unique, l'entêtement incroyable à imposer les idées du Gender contre une
 majorité de Français de mieux en mieux informés, prouvent que pour le
 gouvernement, la tyrannie du "Gender" est plus importante à installer que de
 régler les problèmes économiques qui accablent le pays.
Totalement surpris par le soulèvement populaire inattendu qui se dessine, le
 pouvoir tente dans l'affolement de le catégoriser comme extrémiste, avec la
 tentation de justifier d'avance la répression pour entraîner une spirale de
 violence et d'en accuser les véritables victimes: toujours la même dialectique.

La dictature du genre s'est réellement installée dans les pays conquis par elle.
En Espagne, des parents sont condamnés à des amendes conséquentes pour refus
 d'envoyer leurs enfants aux cours d'endoctrinement sexuel à l'école et, en
 Allemagne, des peines de prison ferme de 43 jours (renouvelables) ont été infligées pour les mêmes raisons avec l'aval de la cour européenne de justice,
 gangrenée par des technocrates acquis au "Gender" et surtout à l'argent qui va
 avec l'application des normes de cette idéologie totalitaire.




Le choc tant prophétisé et qui se déroule au long d'un monde de violence, voilà
 qu'un gouvernement français, aux abois sur le plan politique, économique et
 moral, s'apprête à le légiférer sous la bannière du "Gender" et de ses folies .
Il y a là des responsables et des innocents.


Tout peut arriver et cette présentation est destinée à alerter!
Ou la dictature du "Gender" est appliquée par la force injuste de lois iniques ou la Résistance pacifique mais capable d'aller au martyr, la balayera au profit
 d'une alliance renouvelée de l'homme et de la femme dans la vérité de leur
 amour.



   Docteur Brisard Alain,  Dax.

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Extrait de "Mariage homosexuel, homoparentalité et adoption : Ce que l’on oublie souvent de dire" - Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France

La volonté des militants LGBT de nier la différence sexuelle
La « gender theory »

D’abord utilisée par les féministes dans leur combat pour l’égalité des sexes, la « gender theory » (théorie du genre) a été reprise par les militants homosexuels dans leur combat pour la non-différence des sexes. Dans les années 1960, les mouvements féministes anglo-saxons dénonçaient les différences sociales qui persistaient entre les hommes et les femmes, du seul fait de leur différence de sexe. Ces idées ont donné naissance à la notion de « genre », pouvant être défini comme le rôle social attribué à chaque sexe. Le genre est relatif aux normes, aux standards sociaux de ce qui est considéré comme masculin ou féminin. En d’autres termes, il définit la différence et la hiérarchisation des rapports sociaux entre les hommes et les femmes en fonction de leur sexuation.
C’est lui qui aurait systématiquement maintenu la femme en position de dominée.
Si le sexe fait référence aux différences biologiques entre l’homme et la femme, le genre fait donc référence aux différences sociales dues justement à cette différence de sexes. Le genre est ainsi ce que l’on pourrait appeler « le sexe social ». Les théories maintenant les individus dans des rôles, métiers ou images tels que « l’homme au travail et la femme à la maison » sont alors dénoncées comme étant porteuses d’oppression.

« On ne naît pas femme, on le devient ».
Les théoriciens du genre pensent, avec Simone de Beauvoir, que l’« on ne naît pas femme, on le devient », à cause de ces « caractéristiques du genre » qui sont, pour une grande part, une construction culturelle qu’ils dénoncent. On naît « neutre », selon eux, et c’est la société qui imposerait à chaque homme d’être homme parce qu’il a un sexe masculin et à chaque femme d’être femme parce qu’elle a un sexe féminin, avec toutes les inégalités que cela implique.
Ces théoriciens ne définissent pas l’individu par son sexe (homme ou femme), mais par sa sexualité (homo, hétéro…). Ils effacent la dimension biologique et anatomique séparant deux sexes pour ne voir que des genres multiples, dictés par la culture et par l’histoire.
Considérant la sexuation des individus comme une construction sociale et culturelle, donc artificielle, les mouvements féministes dénoncent les rapports sociaux et revendiquent une culture à même de protéger les femmes. Protection qui, entre autres, passerait par le renoncement à l’hétérosexualité.

La « queer theory » : en finir avec la différence sexuelle comme donnée naturelle
Les théoriciens les plus radicaux vont plus loin : ils expriment la volonté d’éliminer toutes les disparités entre hommes et femmes et de parvenir à une parfaite égalité entre eux.
Au nom de cette égalité, et considérant qu’il ne peut y avoir de différence sans inégalité (il n’y a pourtant aucune antinomie entre la différence et l’égalité ; le contraire de l’égalité n’est pas la différence et l’égalité n’est pas contradictoire avec la sexuation), ils demandent à faire disparaître la différence sexuelle entre hommes et femmes (percevoir la différence comme un problème, quel paradoxe dans une société où l’on ne jure que par l’acceptation de la différence !).
Puisque c’est la différence sexuelle qui ferait perdurer la soumission de la femme à l’homme, l’égalité passerait forcément par la non-différenciation sexuelle. Il apparaît alors que le but définitif de la révolution féministe est non seulement d’en finir avec le privilège masculin, mais encore avec la distinction même des sexes. Si le genre est une pure construction sociale, alors toute représentation sociale de la sexualité devient construite, acquise et artificielle. Petit à petit, le sexe en tant que catégorie naturelle est remis en question et la sexuation en tant que donnée naturelle est relativisée.

Le déni de la sexuation.
La queer theory (bizarre, étrange en anglais, par opposition à straight) pousse la théorie du genre à son extrême et lui reproche d’être bâtie sur un présupposé hétérosexiste : tenir pour acquis que l’hétérosexualité est la norme et qu’il s’agit, de ce fait, d’une orientation sexuelle supérieure aux autres. Dès lors que l’hétérosexualité n’est plus « évidente », toutes les formes de sexuation sont envisageables.
La queer theory revendique la création d’une nouvelle anthropologie qui ne serait pas soumise à « l’hétérosexualité obligatoire » ou à « l’hétérosexualité comme donnée évidente », dans l’objectif de revenir à un état premier où il n’aurait pas existé de différence sexuelle ou « genrée ». Elle veut en finir avec la perception « genrée » de l’individu et avec toute utilisation « genrée » des mots, de façon à ce que « homme » ou « masculin » puisse désigner un corps féminin, au motif que le corps lui-même n’est plus une réalité donnée. N’étant qu’une construction sociale, l’identité sexuelle n’est en aucun cas déterminante quant au psychisme de l’individu. Il n’y a donc pas lieu d’en tenir compte.

Du projet politique de remplacer l’identité sexuelle par l’orientation sexuelle…
A la place de l’identité sexuelle, qui est comme éliminée, la queer theory propose une « orientation sexuelle » qui serait choisie par chaque individu en fonction du genre qui s’impose à lui comme une essence intérieure.
Distinguant le sexuel (le sexe comme donnée de fait) et le sexué (la sexualité comme comportement), la queer theory défend l’idée selon laquelle on peut être physiquement masculin mais psychiquement féminin, et inversement. Et qu’indépendamment de sa biologie et de son genre, on peut avoir un désir homosexuel, hétérosexuel, bisexuel ou asexuel.
La queer theory invite ainsi l’individu à sortir du carcan d’« homme » ou de « femme » qu’il n’a pas choisi, et à s’exprimer de la façon dont il se perçoit. Par exemple, un être masculin au plan biologique et « genré » comme une femme pourrait avoir un désir hétérosexuel et vivre, de ce fait, avec un autre homme.
Dans cette perspective, l’orientation sexuelle choisie par l’individu n’aurait jamais rien de définitif et pourrait varier au cours de la vie. Si le genre est construit, il peut donc être déconstruit. Le féminin ou le masculin deviennent de simples rôles que l’on peut choisir ou non d’endosser, de parodier ou d’échanger à loisir. Femmes, hommes, hétéros, homos, bisexuels ou transsexuels… Dans cette farandole des genres, les identités sexuelles sont remplacées par des individus, qui ne cessent de se fabriquer et de se re-fabriquer dans leur rapport aux autres.
C’est au nom de la tolérance que les défenseurs de la queer theory réclament la reconnaissance sociale de toutes les formes d’orientations sexuelles : homo, bi, trans… Mais la tolérance ne joue ici que le rôle d’un cheval de Troie dans leur combat contre l’hétérosexualité, norme sociale qu’ils jugent imposée et dépassée, puisque bâtie sur la différence sexuelle.

… Au projet politique de détruire le mariage.
Ce combat vise bien évidemment l’actuel modèle familial, vécu comme un conditionnement social et comme un obstacle à l’expression de leur « moi profond » : leur genre (la médecine et l’état civil devant s’adapter à ce choix d’appartenance sexuelle).
En effet, si ce n’est plus l’identité sexuelle des individus qui prime mais leur orientation sexuelle, si un individu physiquement masculin peut en fait être psychiquement féminin ou inversement, si c’est la volonté de l’individu et non plus la nature qui détermine son sexe, pourquoi ne pas institutionnaliser l’union de deux personnes, quelles qu’elles soient ? Et surtout au nom de quoi refuser de leur confier des enfants puisque les différents modèles sont considérés comme équivalents ?
Face à cette déferlante de revendications, il est légitime de se demander si l’objectif des militants n’est pas finalement la destruction pure et simple du mariage et de la famille, tels qu’ils sont traditionnellement conçus. Dans cet objectif, le mariage homosexuel et le droit à l’adoption pour les couples de même sexe ne seraient qu’un moyen de mieux faire exploser les fondements de la société, de rendre possible toutes les formes d’union, enfin libérées d’une morale ancestrale, et de faire ainsi disparaître définitivement la notion même de différence sexuelle.


La théorie du genre
 et ses conséquences
sur les relations hommes / femmes
et l’éducation des enfants

Les Etudes de Genre reprennent les travaux, entre autres, de Margaret Mead et de Simone de Beauvoir (« on ne naît pas femme on le devient »). Elles se développent d’abord aux Etats-Unis et se sont faites connaître en Europe dans les années 1960… Prolongement de la contestation débutée au XV siècle contre la société patriarcale autoritaire et sexiste, elles s’opposent aux théories naturalistes qui justifiaient la hiérarchie hommes/femmes. A la pointe d’une lutte efficace contre les discriminations, elles paraissent incontestables et se sont imposées dans nos sociétés occidentales depuis maintenant plus de 50 ans. Elles ont pénétré les universités puis l’école et servent aujourd’hui de base pour la rédaction des lois sur la famille.

Pour l’idéologie du genre, les différences de motivation, de comportement, de résultats entre les hommes et les femmes ne peuvent être que la conséquence de discriminations sexistes. La parité totale devient alors une exigence. De même si l’homme et la femme sans formatage et cadres sexistes sont à égalité et pas simplement à égalité en droits, il n’y a pas de différence entre un père et une mère et il n’y a pas de raison de ne pas permettre le « mariage et l’adoption pour tous ».

Avec la réaction et le militantisme de ses adeptes, ce que l’on appelle « la théorie du genre », mais qui n’est en fait qu’un postulat, en arrive ainsi à considérer toute différence entre les hommes et les femmes comme le résultat des discriminations dont serait coupable la domination masculine. Parce que la société patriarcale expliquait à tort toute inégalité homme / femme uniquement par la nature, la théorie du genre veut expliquer toute différence par la construction sociale. Elle balaie du revers de la main les conséquences de la différence biologique sur les comportements, que la science commence pourtant à entrevoir. Elle dénie aussi la différence de structuration du psychisme qui ne peut pas se prouver scientifiquement mais qui apparaît tellement évidente. En effet comment pourrait-il y avoir la même structuration psychique chez une petite fille née d’une personne du même sexe et ayant un corps de femme et chez un petit garçon né d’une personne du sexe opposé, et ayant un corps d’homme ? On sait pourtant que tout petit enfant, qu’il soit garçon ou fille, a pour référence première sa maman et que cette influence le marque toute sa vie.

Cette idéologie, devenue dominante, n’est pas sans effets dans les relations hommes/femmes et l’éducation des enfants.

Alors que les sociétés traditionnelles avaient réglé le problème de la gestion de la différence des sexes en décrétant que le sexe féminin était un sexe inachevé et inférieur, la théorie du genre s’évite de la gérer en la présentant comme le résultat d’une construction sociale sexiste. Elle devient donc anormale ! Si les femmes n’arrivent pas à atteindre le niveau de résultats des hommes, la faute en revient à ces derniers qui les auraient discriminées. Si les hommes n’arrivent pas à faire preuve des mêmes qualités que les femmes dans d’autres domaines, ils sont rendus responsables de leur mauvaise éducation. Dans les deux cas l’homme est coupable en face d’une femme qui ne peut être que victime
Pour l’idéologie égalitariste les hommes et les femmes, en effet, devraient pouvoir faire preuve des mêmes qualités. Aucune effectivement ne peut être exclusivement masculine ou exclusivement féminine. Les valeurs mises en avant aujourd’hui par l’idéologie féministe (la sensibilité, l’authenticité, la spontanéité, le lâcher prise, la proximité, l’harmonie…) sont pourtant toutes des qualités autrefois dites « féminines » et dénigrées par les hommes alors que les valeurs dites autrefois « masculines » (la froideur, le contrôle, la rigueur, la distance, le conflit …) sont considérés comme des défauts à corriger. De même que la femme était considérée comme un homme incomplet, l’homme est aujourd’hui sommé de les développer si ce n’est de se comporter comme une femme !

 Pour ne pas être accusée de sexisme, l’idéologie du genre ne dit pas que les hommes sont inférieurs s’ils n’y parviennent pas aussi bien que les femmes mais qu’ils sont mal éduqués ou malades. Avec encore plus de perversité, elle les rend même responsables de leur mauvaise éducation !
Ainsi, au lieu de permettre aux femmes et aux hommes de mieux vivre ensemble en gérant leurs différences, la théorie du genre alimente une guerre des sexes stérile ou/et « l’évaporation » de l’homme.

Cette « théorie du genre » a aussi de lourdes conséquences pour l’éducation des enfants et donc pour l’avenir des familles et de nos sociétés.

La « théorie du genre » a permis aux hommes de sortir des stéréotypes et de pouvoir beaucoup mieux qu’avant jouer leur rôle de papa. C’est ainsi qu’ils s’occupent de leurs enfants et n’hésitent plus à être dans l’affectif, le ludique.
Elle confond cependant  les rôles sociaux traditionnels et les fonctions symboliques. Déniant la différence père/mère, elle ne permet pas à ces fonctions symboliques et donc éducatrices de s’exercer.

Réagissant, à juste titre, contre le sexisme et l’autoritarisme des pères d’autrefois, mais se pensant semblable, la maman baignée dans l’idéologie du genre ne juge souvent plus utile de faire intervenir un homme. En effet même si elle a porté l’enfant dans son ventre et peut se sentir plus proche de lui, elle se sent tout aussi capable de lui fixer des limites.
Elle ne maîtrise cependant pas la vision que l’enfant à de l’homme et de la femme, du papa et de la maman et c’est pourtant de cette vision que va dépendre l’intégration de la loi par l’enfant.

L’enfant ne perçoit pas pareillement celle qui l’a mis au monde et le papa. Cet enfant passe en effet neuf mois dans le ventre de cette maman. Il est dans son monde et tout ce qu’il peut percevoir, les battements de cœur de sa maman, les paroles de sa maman et celles des autres personnes qui lui arrivent à travers le filtre de la peau, appartiennent à son univers : un univers liquide, à température constante, protégé des agressions extérieures où il reçoit tout ce dont il a besoin sans avoir à faire d’effort, sans même avoir à demander : un monde d’harmonie !
A la « chute du paradis », comme certains ont appelé la naissance, il retrouve dans les bras de sa maman les mêmes odeurs, les mêmes battements de cœur et ceci le sécurise. En s’individualisant et à plus fortes raisons en se séparant progressivement de sa maman, il réalise comment c’était bien avant, combien cette maman avec qui il se maintient encore dans la fusion est extraordinaire, combien cette maman qui lui a tout apporté et qui continue de tout lui apporter est pour lui toute-puissante et fascinante. (Cette vision de la maman et de la femme toute-puissante, capable de réaliser ce miracle, restera gravée dans son inconscient).
Parce qu’elle est fantasmée toute-puissante, la maman (la femme) ne pourra jamais jouer les mêmes fonctions symboliques que l’homme avec un petit enfant. Même si elle fait preuve des mêmes capacités, ce qu’elle fera et dira sera toujours interprété différemment par celui-ci. Si elle parle avec sévérité, elle pourra éventuellement obtenir l’obéissance de l’enfant. Celui-ci cherchera à lui plaire par crainte de perdre son amour et pour rester fusionnel, mais cédant à ce qui est pour lui un chantage affectif, il n’est pas certain qu’il apprenne à respecter la loi.  Comment d’ailleurs pourrait-il intégrer une limite venant d’une personne qu’il perçoit comme n’en ayant aucune ? Si la maman a pour but de le limiter, lui ne cherche qu’à l’imiter, à être comme il la voit et comme il est persuadé d’être : dans la toute-puissance ! C’est la raison pour laquelle la maman doit s’efforcer de  jouer la fonction de mère qui consiste à faire exister un père, un homme non fantasmé tout-puissant. L’homme valorisé sera écouté et la maman se montrant avec des limites, permettra à l’enfant de sortir de son emprise. Elle pourra, plus tard, dire elle aussi la loi, quand l’enfant l’aura intégrée. 


Ces fonctions symboliques de père et de mère, différentes, non interchangeables avec un petit enfant sont nécessaires pour que l’enfant intègre la loi, assume les frustrations et devienne autonome. Les parents ont le devoir de les jouer sérieusement, sans se prendre au sérieux.

Aujourd’hui, la croyance dans l’idéologie égalitariste dominante, empêche ces fonctions de se jouer et nous constatons la multiplication d’enfants-rois plus ou moins « hors la loi » qui deviennent difficiles à gérer dans la famille, en société, à l’école ?  Comment en effet pouvoir vivre en société dans le respect des autres, suivre les règles de l’écriture, de l’orthographe, du calcul … à l’école, si l’on n’a pas intégré, très jeune, les limites et si l’on reste dans la toute-puissance ?



  Jean GABARD

conférencier et auteur d’un essai sur les relations hommes/femmes et l’éducation des enfants :
« Le féminisme et ses dérives – Rendre un père à l’enfant-roi » 

Les Editions de Paris, novembre 2011.